Farine d insecte : alimentation du futur ?

Farine d insecte : alimentation du futur ?

Qu’est-ce qu’une farine d’insectes ?

Les farines d’insectes sont des aliments pour animaux (animaux de compagnie et bétail) qui sont dérivés d’insectes. La farine d’insectes se compose principalement de protéines, mais elle a généralement déjà été dégraissée.

 

Pourquoi la farine d’insectes ?

La production traditionnelle d’aliments pour animaux ne peut pas suivre la demande de l’élevage. Pour la première, la taille du marché est d’environ 501 milliards € en 2020, avec un TCAC de 4,27% ; tandis que pour la seconde, la taille du marché de la volaille, des porcs, des bovins et de l’aquaculture, est d’environ 1,2 trillion € en 2020, prévoyant une croissance de ~40 milliards € dans les 2-3 prochaines années, avec un TCAC entre 2% et 5,5% :

– Volaille : 192 milliards € en 2020, actuellement en croissance à un TCAC de 4,5%;

– Porcs : 407 milliards € en 2020, actuellement en croissance au TCAC de 2%;

– Bovins : 329 milliards € en 2020, actuellement en croissance au TCAC de 3,1%;

– Aquaculture : 230 milliards € en 2020, actuellement en croissance de 5,3% CAGR;

Les farines d’insectes doivent donc pallier le manque que l’alimentation animale traditionnelle ne peut pas combler. L’alimentation animale traditionnelle comprend les protéines végétales (par exemple, principalement le soja) et les farines de poisson (par exemple, les sardines, les anchois). 85% de la production mondiale de soja est transformée en aliments concentrés pour animaux, tandis que la farine de poisson provient de sources non durables, car 7% du stock mondial de poissons marins est sous-pêché, 33% est surpêché, tandis que 60% est pêché de manière durable maximale.

 

Attributs de l’insecte 

– Teneur élevée en protéines (40-60% du poids sec) et en matières grasses (15-30% du poids sec), ce dernier point étant également important. Par exemple, les vaches/bovins en début de lactation, comme ceux à forte production, ne peuvent pas consommer suffisamment d’aliments pour couvrir leurs besoins énergétiques, les graisses servent donc à les empêcher de perdre trop de poids, à raccourcir la durée de l’amaigrissement et à aider à reprendre le poids perdu [II] ; tandis que les poissons ne peuvent pas digérer les glucides simples comme le glucose pour l’énergie, seulement les graisses pour le métabolisme. Les graisses peuvent empêcher le catabolisme des protéines (car la décomposition des protéines pour le métabolisme est économiquement inefficace);

– Certains des insectes utilisés pour les farines d’insectes ont des propriétés prophylactiques (prévention des maladies) comme la mouche du soldat noir (BSF). Celles-ci les rendent particulièrement utiles dans le recyclage et l’upcycling des déchets organiques (y compris alimentaires et agricoles) qui peuvent être assez élevés en nombre de pathogènes, rendant la farine finale à valeur ajoutée sûre pour la consommation.

 

Les plus grandes quantités de résidus et de déchets agricoles proviennent des principales cultures de produits de base. La croissance continue des rendements des cultures et l’augmentation des surfaces cultivées en semis réduit et en semis direct augmentent considérablement la disponibilité des résidus de cultures primaires. Dans la hiérarchie de la récupération des aliments (FRH), ces déchets et résidus ne sont de toute façon pas comestibles pour les humains, et leur recyclage en aliments pour animaux est donc la meilleure solution suivante. Lorsque la farine d’insectes doit être dérivée de ces déchets et résidus, la productivité agricole potentielle par hectare peut plus ou moins doubler.

 

Marques de conclusion

La farine d’insectes fait partie intégrante de la chaîne de valeur de la production alimentaire en garantissant que nous atteignons l’économie circulaire. La production alimentaire est très gourmande en ressources en raison de l’eau nécessaire à l’agriculture, des terres arables requises, de l’énergie nécessaire à la transformation, du plastique nécessaire à l’emballage, etc. Ne pas mettre en œuvre la valorisation des déchets alimentaires et agricoles revient à jeter à la poubelle toutes les ressources susmentionnées. La population mondiale va atteindre 10 milliards de personnes d’ici 2050. Mettre en œuvre la valorisation via les farines d’insectes est moins un choix qu’une nécessité humanitaire.